Un familier ? Pourquoi pas ?

La jeune rousse venait à peine de se remettre de l’attaque surprise qu’elle avait voulu faire contre Sesshômaru. Elle n’en avait pas parlé à Naraku, non, elle n’allait pas lui parler d’un échec, et de toute façon elle n’était même pas en mission alors, qu’est-ce que ça aurait pu faire de toute manière ? La seule chose qu’il aurait pu faire c’est râler, ou bien même ne rien dire, d’une certaine manière mis à pars sa vie, elle n’avait rien à perdre. Et encore, sa vie était maintenant pour Naraku. Elle savait qu’elle ne ferait pas long feu seule. Surtout face à des gens comme Inuyasha et ce toutou démoniaque. Elle ne faisait pas le poids malgré elle. Elle avait décidé de s’entraîner un peu. Elle se leva, et commença à faire des poings contre un bout de bois qu’elle avait installer, le corps à corps contre ces deux là restait son point faible. Elle frappait, frappait jusqu’à a en avoir les mains en sang. Elle voulait en faire une centaine, elle le ferait, pour progresser, pour être plus endurante, et pour tenir plus longtemps pendant un combat.

Kitchaï leva les yeux vers le ciel. Pour l’instant il était violet. Elle se trouvait dans la barrière de Naraku, dans son château. Il y régnait toujours une ambiance morbide qu’elle n’aimait pas trop. Elle aimait beaucoup ce château néanmoins, c’était calme et reposant et puis, il avait l’odeur de Naraku perceptible partout. Elle se leva finalement de son lit. Elle passa dans les longs couloirs. Elle ouvrit furtivement la porte de la chambre de Naraku. Il était là, elle le regardait, il y avait la petite Kanna aussi et il regardait dans son miroir, elle n’avait pas une acuité visuelle si bonne pour savoir ce qu’il se passait dans son miroir.

« Naraku Sama ? Je vais un peu dehors, prendre l’air »

Elle ne savait même pas s’il avait entendu mais peu lui importait : elle l’avait prévenu et c’était l’essentiel. Il avait confiance en elle de toute façon, elle n’allait pas s’enfuir comme l’aura fait Kagura, et sauf face à InuYasha ou Sesshômaru elle savait parfaitement se défendre. C’est donc ainsi qu’elle quitta le château, cela lui faisait presque bizarre de revoir les couleurs de ce ciel.

Elle n’aimait pas le soleil mais cela prévoyait d’être une magnifique journée. Il y avait quelques grottes à côté du château, elle y allait souvent. Elle y entra donc et alla s’asseoir sur une pierre pour rêvasser un peu. Elle leva les yeux vers le haut. Il y avait plein de petites chauves-souris qui dormaient encore. Elle ferma les yeux… Jusqu’à qu’elle entende des bruits d’ailes. Elle les ré-ouvrit… Oh ? Il faisait nuit dehors, elle s’était donc endormie. Elle regarda encore en haut, plus de chauve-souris, toutes envolées… Toutes ? Non, apparemment pas. Lorsqu’elle regarda le sol elle en vit une. Elle s’y agenouilla, elle avait une aile blessée… Ça lui fendait le cœur. Elle était du côté de Naraku mais n’était pas sans cœur, et puis, ce petit animal était de sa race après tout. Elle le prit doucement, celui-ci émit un petit cris plaintif, elle le comprenait en même temps il avait une coupure.

« Calme-toi va, KoumoChan. Je vais te soigner »

Après avoir déployé ses ailes, elle alla chercher quelques plantes médicinales ainsi que de l’eau, elle alla ensuite prendre une grosse pierre et retourna au château, la petite chose dans ses mains. Après l’avoir bien vu, elle vit qu’il s’agissait d’une chauve-souris vampire. Elle en sourit, encore plus déterminée à la soigner. Ça sera une bonne journée pour elle et puis, toute méchante qu’elle pouvait le faire croire, son cœur était beaucoup plus triste et voir une petite créature qui avait mal lui faisait de la peine. Elle la caressait un peu pendant le chemin pour la calmer puis l’emmena dans sa chambre avec elle. Avec la pierre elle écrasait les herbes pour en mettre sur sa blessure. La chauve-souris bougeait les ailes.

« Chuut, Chuut, c’est rien. Je te soigne »

Elle pouvait communiquer avec elle alors elle se calmait. Elle lui mit enfin un petit bandage à son aile. Elle avait prit un panier en bambou qu’elle avait fait elle-même et y mit une couverture ainsi que des plumes d’oiseau pour qu’elle soit à l’aise. Elle l’y déposa.

« Voila, repose toi jusqu’à que tu puisses voler. »

Elle jeta un bref coup d’œil, il s’agissait d’une femelle. Elle lui fit une petite gratouille douce au cou pour ensuite la couvrir. Elle se comportait presque comme une mère en fait que s’en était étonnant à voir. Elle allait la garder. Elle la regardait tendrement.

« Voila… Tu as une famille maintenant, KoumoChan »

Elle qui n’avait plus aucune famille, elle était si attendrie. Elle trouvait tellement mignon, elle ne pouvait pas s’empêcher de laisser quelques larmes couler face à un petit animal orphelin.